Nous rendons hommage à Raymond Mis et Gabriel Thiennot, victimes de l’anticommunisme et du racisme des collaborateurs qui avaient échappé à l’épuration et ils furent très nombreux

« AVEUX SOUS LA TORTURE

Elle remonte au 29 décembre 1946. Le cadavre d’un garde-chasse, Louis Boistard, abattu de quatre coups de feu dans le dos, est retrouvé dans un étang de Mézières-en-Brenne (Indre). Raymond Mis et Gabriel Thiennot, la vingtaine, qui participaient à une partie de chasse avec une dizaine de personnes, sont aussitôt suspectés. Aux yeux des policiers, les deux hommes ont tout des coupables idéaux de l’époque : le premier, Gabriel Thiennot, est un sympathisant communiste et le second, Raymond Mis, est un immigré polonais. Après une semaine de garde à vue dans des locaux de la mairie, réquisitionnés pour l’occasion, Mis et Thiennot avouent les faits, avant de se rétracter, assurant que leurs aveux ont été extorqués sous la torture. Des sévices dont témoigneront une infirmière et le surveillant chef qui les ont accueillis à la maison d’arrêt de Châteauroux. « Au bout de huit jours de sévices, de tortures, ces jeunes gens signent. Epuisés, anéantis et souffrants, on ne leur demandait que de signer des dépositions déjà écrites pour eux », estime aujourd’hui Me Mignard.  Après deux condamnations en 1947 et 1948, toutes deux annulées par la Cour de cassation, les deux chasseurs sont finalement à nouveau condamnés deux ans plus tard, le 5 juillet 1950, à 15 ans de travaux forcés pour meurtre par la cour d’assises de Gironde. »

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